lundi 7 avril 2014

Six Feet Under ou l'énorme force











VOILA, j'ai enfin fini cette note que je promets ici depuis un milliard d'années, c'était long et fastidieux mais j'ai pu me reréjouir de tout le génie de cette oeuvre en rédigeant mon plan puis en regardant plein de bouts d'épisodes en pleurant d'amour.
Je vous la conseille donc encore et encore, c'est vraiment devenu ma série préférée (avec Buffy dont il faudra que je vous parle un jour), les acteurs sont tellement formid' et le reste aussi, pfiou, que d'émotions.

Désolée encore pour tout le retard + je voulais mettre en lien des articles et puis j'ai oublié lesquels comme une vieille poire.

(vous pouvez encore une fois retrouver cette note sur mon tumblr !)

Note dessinée en écoutant inlassablement ça, bien sûr (les vrais savent) :
(larmes de FEU)

PS : Aussi, à un moment, on voit ces personnes :



Si ceci tout spécialement vous donne envie de voir la série, alors vous êtes vous même des personnes en or.

23 commentaires:

Elora a dit…

ohlala enfin, super topito/marmiton/bravo les meubles, ça me donne envie de tout revoir du coup.

Clairon a dit…

Tu me redonnes envie de regarder six feet under maintenant, mais je peux pas parce que je veux regarder Shameless et Black Sails et peut-être Orphan Black, aie aie aie.
Cela dit à propos de Shameless et de Balck Sails, y a quand même pas mal d'autres séries (même si pas assez) avec un couple homo parmis les personnages principaux, donc hé ! voilà voilà

melaka a dit…

Complètement d'accord avec toi sur toute ton analyse de cette série-qu'est-la-meilleure-du-monde. Aucune autre ne m'a autant donné d'émotions, ne m'a satisfaite autant par la richesse des personnages que par leur psychologies, travaillée et crédible, l'humour noir même dans les moments les plus dépressifs, la finesse des scénars... Quand la série s'est arrêtée, j'ai eu l'impression qu'on m'amputait d'une partie de ma famille, carrément ! je voulais juste réagir à ce que tu dis par rapport à leur vision de l'avortement. Faut pas oublier que ça se passe aux etats-unis, la pression des anti-avortements là bas est ENORME, c'est dans leur culture, on leur enfonce dans la tête ces images de bébés de 4 mois en train de dire "pourquoi tu m'as tué ??", ce qui, on est bien d'accord, est complètement débile, mais il faut une sacrée force pour être pro-avortement dans ces contrées. Et comme tu le soulèves justement, c'est hyper rare dans des trucs américains de voir les personnages se faire avorter, et la culpabilité qui en résulte est bien compréhensible dans ces conditions. Dans Desperate Housewives par exemple, quand une jeune tombe enceinte alors que la situation ne s'y prète pas du tout, ils n'évoquent MEME PAS la POSSIBILITÉ de le faire, ce qui m'a rendue dingue devant mon ecran. Pour ça aussi, SFU mérite toute notre admiration, même si le sujet aurait été traité complètement différemment dans une série française...

Elosterv a dit…

Félicit', il s'agit aussi de ma série prèf. La qualité et les sujets abordés pour l'époque est vraiment admirable.
On pleure beaucoup, c'est très bien fait, Alan Ball est vraiment un sacré fortiche.

Et toi aussi!

Estelle a dit…

Dans Gossip Girl elles passent leur temps à avorter. Dans mon souvenir c'était plus un sujet de small talk entre persos qu'un vrai thème dans la série (mais la série en elle même et un sujet de small talk, donc ça se tient). Mais voila je considère pas du tout Gossip Girl comme une bonne série, et encore moins comme une série feministe, par contre le fait que l'avortement soit possible même dans Gossip Girl c'est de ouf. On vit une belle époque.

Je sais pas si je regarde Six Feet Under ou Masters of Sex maintenant. Et avec la saison de GoT qui recommence... Ohlalala, heureusement que les Musketeers c'était de la merde et que How I met c'est finit (de la merde aussi cette fin).
Voila bisous, merci Mirion.

fredulf' a dit…

YES, j'ai passé le test des personnes en or haut la main car j'ai reconnu M. Dwight Schrute et M. Ben Wyatt !

D'ailleurs, c'était aussi un élément assez étonnant dans la série, lorsque la mère sort avec une personne très âgée puis avec Dwight Schrute (qui devait être plus jeune que ses fils je crois bien)

Lulu a dit…

Superbe article !

Juste une question, je suis restée bloquée sur le terme POC.
Tu en parles quand tu présentes les personnages.
Qu'est-ce que ça veut dire ?

cxnfused a dit…

Woah merveilleux article ! ça m'a vraiment donné envie de regarder la série :) !
bisous

Gaspard Maunoir a dit…

Ha ha, j'attendais aussi cette critique avec impatience. Six Feet Under est aussi une de mes séries préférées, je l'avais découverte très jeune et ça m'avait foutu une sacrée claque dans la gueule.
Des personnages aussi entiers et en même temps imparfaits, comme on l'est tous. Ça explore beaucoup de peurs, de complexes, d'idées reçues... Une très grande série. Et je suis content que tu la loues dans ta critique.

En revanche, j'admets que je butte un peu sur quelque chose : l'avortement. Je suis complètement en faveur de ça, mais je trouve aussi sa représentation dans SFU intelligente, et même logique. La thématique centrale de la série est la mort, je trouve donc normal qu'il y ait une représentation humaine de ces "morts". Ça rend les choses plus dures, ça fait sacrément chavirer les cœurs et la morale... mais c'est justement ce qui est intéressant. Malgré que les réalisateurs aient voulu présenter l'avortement comme quelque chose de logique, de normal, ils ont eu la sagesse de montrer que c'est tout sauf quelque chose d'anodin. L'image de Claire laissant son bébé entre les bras de la femme morte de Nate, alors qu'elle retourne dans le monde des vivants avec sa nièce, m'a bouleversé. Je ne pense pas que ce soit une façon de dire "avorter c'est un meurtre", pour moi c'est plus "avorter, ça reste un choix difficile, quelle que soit la décision qu'on prend".

En tout cas, très bonne note. je vais me réécouter "Breathe Me" en boucle maintenant !

Andross a dit…

Whouah ! J'étais déjà tenté de regarder la série, mais j'ai encore plus envie maintenant que je vois qu'elle est vraiment différente des autres.

Peut-être que ce que je vais dire ne va pas te plaire, mais j'aime quand tu fais genre de posts. J'ai l'impression d'apprendre des choses sur la tolérance, sur l'égalité etc. Je n'ai jamais eu l'impression (et on ne m'a jamais fait la remarque) d'être machiste, misogyne, homophobe ou intolérant mais je me rends compte que j'avais quand même des clichés bien ancrés en moi.
Bref, j'ai l'impression de grandir en tant que personne quand je visite ton blog parfois. :)

Merci pour tout ça !

Guillaum a dit…

Oh Brenda Chenowith <3

Bravo à toi de te lancer dans l'analyse de ce monument que je pensais impossible à résumer ! Ce qui est incroyable c'est l'évolution de chaque personnage sur la durée.

Je me souviens pas de la scène avec Nath mais l'histoire de l'avortement de Claire m'a beaucoup marqué. J'étais ado lors de la diffusion de la série en France et je pense avoir appris plus sur l'avortement par SFU que par tout autre moyen. La scène du cimetière ne m'a pas tellement choqué à l'époque. Dans mon souvenir Lisa confortait Claire sur son choix et la scène collait avec la vision de la mort de Claire mais ça date un peu donc...

Et à propos des couples gays à la même période, il y avait toute l'histoire autour de Kerry Weaver dans Urgences si je ne me trompes pas (mais bon, quel sujet n'a pas été abordé par Urgences ?)

Mirion a dit…

WOW ! Alors déjà merci beaucoup pour tous vos gentils commentaires. J'ai pleuré d'amour tellement vous êtes sympas et que je suis CONTENTE que la note vous ai plu, parce que soyons honnête, c'est une sacrée série et j'avais très peur de dire des bètises.

Ensuite, pour répondre aux questions :

Lulu > P.O.C c'est people of color, désolée je voulais traduire puis j'ai oublié, la nullos. Pardon.

Melaka, Méléo, Guillaum > pour l'avortement, c'est vrai, et j'aurais peut être du davantage le préciser, que c'est quand même ENORME d'avoir osé ne serait-ce que prononcé le mot, et encore plus d'avoir montré un (et sous entendu d'autres) avortement à l'écran. Par contre, je pense que même en ayant cette idée en tête, on peut critiquer la représentation. Je ne nie pas que l'avortement peut être une expérience très difficile, proche du deuil, et que du coup ça puisse être traité comme tel ; mais comme je le dis dans l'article, deux fois sur deux, c'est beaucoup.
Et pour le truc de la représentation de l'expérience (pas anodine) de l'avortement, je trouve qu'on manque cruellement de métaphores AUTRE que la mort d'un bébé en pleine forme. Je dis pas que ça aurait du reposer sur le dos de Six Feet Under et que blâme sur eux pour ne pas avoir fait ça, hein, mais c'est vrai que c'est quelque chose qui doit être fait (et ce sera probablement fait dans une oeuvre de qualité type SFU plutôt que dans une sitcom pleine de caca à mon avis). Et je suis vraiment très très convaincue que dans tous les cas, appeler un avortement un meurtre est toujours une mauvaise chose (puisque ça véhicule une mauvaise idée, encore plus quand c'est dit dans un média). Mais bon, encore une fois, je suis bien consciente du contexte et je n'en veux pas trop à la série que j'aime toujours d'un amour brûlant.

Sinon merci bien pour m'avoir indiqué d'autres séries avec des perso principaux gays, j'essaierai de checker ça (oui parce que j'ai pas vu, tout comme Gossip Girl, oups, désoooo). Et YES, j'aurais du parler de Ruth et Dwight l'idiote !!! Snife

BREF. Pardonnez moi si je suis confuse, et merci encore de tous vos encouragements qui me bercent la nuit comme des petits anges aux fesses rebondies.
signé mirion "reconnaissance éternelle" malle

Lulu a dit…

Ok merci.

Et re-bravo pour ce super boulot.
J'aime beaucoup tes articles d'analyse de séries et de films.

Bonnet a dit…

C'est une série qui m'a toujours fasciné plus jeune, je n'en ai vu malheureusement que des épisodes au hasard à la télé.
Mais ta note m'a séduit, je vais de ce pas commencer à les reregarder :) .

T. a dit…

C'est marrant ça a toujours été ma série préférée (je l'ai regardée très jeune et elle définit pas mal de ma vision actuelle de la vie je pense !), et je me suis refait l'intégrale le mois dernier, sans que la série ne perde de son attrait.

Je ne veux pas faire que répéter encore et encore ce que tout le monde a déjà dit, mais je suis d'accord avec Méléo sur la question de l'avortement, dans le sens où les réactions humaines peuvent n'être absolument pas rationnelles, et c'est ce qui est, je trouve, absolument bien représenté dans la situation avec Claire.
A AUCUN moment elle ne se pose la question même de le garder, c'est tout à fait clair pour elle, elle n'en veut pas (pour des raisons tout à fait pertinentes, et logique comme tu l'expliques). Du coup, la question du meurtre n'existe pas pour elle.
PAR CONTRE, irrationnellement (et j'insiste beaucoup là-dessus car c'est quelque chose que j'essaye d'accepter en ce moment, le fait que nos réactions et nos sentiments ne peuvent malheureusement pas toujours être parfaitement contrôlés), même en étant complètement pro-avortement, en considérant que la vie n'existe que quand elle est désirée, quand on est confronté à la situation, on peut penser à des choses qui vont à l'encontre de ce à quoi on croit, mais qui relèvent des clichés et des archétypes sociétaux (parce qu'on nous les a rabâché depuis toujours, parce que c'est dans la culture, parce qu'on lit, voit, entend des choses qui influencent même sans le vouloir nos réflexes de pensée).
Même si on ne pense pas tuer quelqu'un en avortant, il est parfois difficile, en y repensant, de ne pas imaginer qu'il y a eu une potentialité de futur potentiel être humain (je l'enrobe beaucoup, parce que je ne considère absolument pas qu'un embryon est un humain, et ce même après la barre fatidique des quatre mois; ce n'est qu'une projection), et de se dire "si ça se trouve il aurait ressemblé un peu à ça", ou "il aurait tel âge aujourd'hui".

Conçernant Nate, je ne pense pas du tout que les réals voulaient représenter là le fait qu'il n'y avait que lui dans la décision, ni qu'il avait "tué" tous ces enfants, mais simplement sa prise de conscience. En effet, je pense qu'avant Lisa, il ne s'était probablement jamais posé la question, jamais dit "ah bah oui, c'est vrai que peut-être on peut avoir des enfants si je mets mon organe génital dans le sien et que je me protège pas, lol". Mais là, avec Lisa, tout lui revient dans la gueule, et il se dit très probablement que s'il n'était pas tombé dessus au supermarché, il ne l'aurait jamais appris. De là, il se met à délirer sur le fait qu'il y a peut-être d'autres personnes qui lui ont caché (thème abordé dans pas mal de films, notamment Broken Flowers de Jim Jarmush), ou des filles qui ont avorté sans le recontacter, ... Je pense également qu'il s'agit des enfants qu'il aurait éventuellement pu concevoir, mais qui ne se sont pas faits parce que l'envie n'était pas là, des deux côtés.

Bref, c'est tout ce que je voulais apporter, désolée du pavé, et MERCI de tes dessins et de tes analyses, et tout ça et tout ça.

armo a dit…

Ah ben je suis bien d'accord sur les persos, ce qui est raconté tout ça tout ça... J'ai beaucoup aimé la 1ere saison et j'ai envie de continuer mais j'ai un peu fait overdose en fin de saison 2 début de saison 3.
Je n'y trouve plus le "décalage" qu'il y avait en première saison, surtout le fait que tous les persos voient "les morts/les gens de leur famille" interagir avec eux, ce qui à la fois dédramatisait un peu l'aspect funèbre de l'ambiance générale, mais permettait super intelligemment de montrer leur mécanisme de pensée. (Quand Dave ou Rico parlaient systématiquement avec le mort de l'épisode, Nate ou Ruth, voire Claire eux étaient en dialogue avec ce père absent et finalement un peu inconnu.)
La disparition de ce niveau de lecture petit à petit m'a un peu détaché de la série, parce qu'elle a glissé vers quelque chose de beaucoup plus grave et dramatique qu'au début. Et du coup oui, c'est plus "déprimant" à regarder. J'ai l'impression (pour le moment) qu'il ne leur arrive QUE le plus grand malheur du monde à chacun, et les messages sous-tendus derrière me touchent moins que lors de la première saison. L'équilibre était parfait à ce moment là.
Bref... faudrait que je reprenne le visionnage...

Natacha a dit…

Haaaaa trop chouette cette note !
J'avais été aussi très surprise par la qualité des personnages et les sujets abordés dans cette série. Je me faisais les mêmes réflexions par rapport à l'année de sortie,en 2001 quoi. Bah du coup, moi qui avait fait une pause, je sens que dès que ma bibliothèque rouvrira, je vais prendre direct les 2 dernières saisons :)Merci !!

Anonyme a dit…

Gros gros coup de coeur moi aussi pour cette série que j'ai regardé récemment.
J'ai mis un moment à passer à autre chose, vu le thème et la qualité.
Et je suis entièrement d'accord avec toute ta note en fait.

Unknown a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Malou a dit…

Je viens de finir SFU sur les conseils de cette note lue il y a un mois, j'ai pris mon temps. Je suis quelqu'un qui pleure très très très facilement et tout au long de la série, rien, nada... Je trouvais ça un peu étrange jusqu'au dernier épisode où je me suis rattrapée, vraiment bien rattrapée. J'en sanglote encore.
Donc merci, juste merci. <3

Mirion a dit…

ah ça fait trop plaisir alors !!
love six feet under forever snife j'aimerais tout redécouvrir, ça pour sûr !

Anonyme a dit…

Bravooooooo génial merci �� �� ��

Ben44 a dit…

Merci pour ce super article !

On pourrait ajouter la parole donnée à une travailleuse du sexe (cliente/amie de Brenda pendant ses problèmes d'addiction au sexe) qui permet de donner une vision très éloignée des clichés ... C'est une parole présente dans trop peu de séries (Looking récemment), et en plus en 2005 c'est carrément révolutionnaire !